Art

À la croisée des chemins de différentes pratiques dans les domaines de la santé, de l’enseignement, de l’art-thérapie ou de l’humanitaire, c’est toujours le rapport à l’art et à la création qui constitue le fil conducteur du parcours de Sophie Olivier.
Artiste plasticienne autodidacte, elle explore les matières et leurs métamorphoses dans plusieurs univers changeant perpétuellement de formes et d’humeurs. C’est au cœur de ces transformations qu’elle noue et tisse des fils de fer.
Jouant avec les contradictions, elle crée des formes réalistes à une échelle monumentale, des volumes transparents, immenses mais légers…. Un sens de la disproportion qui évoque le regard de l’enfance avec sa naiveté, sa joie et sa curiosité.
Une gigantesque paire de chaussures est lancée, suspendue, inaccessible au-dessus de la circulation au centre du village. La sculpture s’intitule «Le deal de l’art», en référence à la pratique du «shoefiti» et aux origines douteuses de ce phénomène lié à la fois aux guerres de territoires des gangs, à l’identification des lieux de trafic et plus pacifiquement aux rites de passages chers à l’imaginaire adolescent. Et si le deal de l’art n’était qu’émotion, porté par ces étranges baskets de sept lieues qui permettent d’aller toujours (un peu) plus loin ?

Texte de Frédéric Brandy, Directeur artistique du Festival du Peu et du Musée Centre international d’art contemporain de Carros, CIAC